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Electric Dragon 80.000 V

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.56/5

vos avis

27 critiques: 3.39/5



Junta 4
Ordell Robbie 3.75 Un Tetsuo sans la part d'esbroufe rendant à César ce qui est à César.
drélium 3.5 Vraiment électrique mais aussi vraiment inutile.
Xavier Chanoine 3 Science-fiction et vacarme font bon ménage !
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Vraiment électrique mais aussi vraiment inutile.

Tout a été dit, Electric dragon est dans la droite lignée de Tetsuo, un moyen métrage noir et blanc cyber punk, plus regardable peut-être, moins de grain, moins de pustules et de gros plans de vermines trash, un poil moins hystérique et c'est pas plus mal. Le réalisateur Sogo Ishii, ex punk à l'esprit rêveur assagi, renoue avec ses origines tout en nous gratifiant de moments de quiétude particulièrement appréciables dans les rues de Tokyo quasi désertées. Comme Tetsuo, c'est un clip vidéo hyper travaillé qui met en scène deux combattants, des super anti héros qui souffrent et ont un destin directement tracé, se confronter, se déchirer la face à coups de charges électriques. Seules la puissance, la folie, la souffrance et l'énergie des deux combattants sont importantes. Le reste n'existe pas. Le travail plastique est remarquable, en particulier, le rendu de l'énergie électrique et des secousses diverses, une grande puissance se dégage. Une décharge qui vaut le coup mais assez inutile quand même.

PS tardif : Et oui, rendons à César ce qui est à César, Sogo Ishii est le seul vrai parrain du cyber punk nippon.

24 mars 2003
par drélium




Science-fiction et vacarme font bon ménage !

Bande annonce

Comme une puissante décharge que l’on reçoit sans trop savoir comment ni pourquoi, Electric Dragon 80.000V a une place étonnante dans la longue filmographie de Ishii Sogo. On peut effectivement se demander ce que vient faire cette variante noisy du Tetsuo de Tsukamoto, au format moyen et à cette époque-ci, comme si le cinéaste voulait revenir intégralement à ses premières attitudes révoltantes (Panic in High School) et punk (Burst City). Avec ce Frankenstein des temps modernes, interprété par un Asano Tadanobu en grande forme qui retouchera de la guitare pour quelques moments délirants dans le beau Eli, Eli, Lema Sabachthani?, ce métrage très court est un pur condensé de volts et de science fiction qui ravira sans aucun doute les fans de manga, avec ses intertitres expressifs dans la pure lignée des produits de consommation brutaux qui sévissent dans les librairies ou les bornes d’arcade. Ou une sorte de « finish him ! » permanent pour pas grand-chose, mais rien de déshonorant en terme de pause formellement explosive dans la carrière très complète du cinéaste. Car le plus terrible dans tout ça, Electric Dragon 80.000V est maîtrisé dans la plupart de ses compartiments : la diversité de sa mise en scène énergique est bien là, le montage n’est pas épileptique bien que réalisé par Kakesu Shuichi, collaborateur d’un Kitamura ou d’un Miike, ayant fait ses premières marques dans le domaine de l’animation (Ghost in the Shell, Jin-Roh…), et ses solutions narratives et formelles bien ancrées dans un registre de pure science-fiction se marient tout aussi bien avec l’univers psychédélique retranscrit par des looks improbables et des riffs de guitare délirants et très noise, dont la guitare n’est finalement que le prolongement psychique et physique d’un excité du bulbe ressuscité. Le combat final entre Dragon Eye Morrison (Asano) et cet espèce de Bouddha électrique paraîtrait presque un peu anodin tant le film n’en a pas besoin, l’univers a déjà de bien solides bases le temps d’un tout petit film bruyant mais qui ne rendra personne sourd.



26 novembre 2009
par Xavier Chanoine


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